Quand le boulot est en train de vous tuer

Quand vous vous rendez compte que votre travail est en train de grigjnotter de plus en plus sur votre vie privée et votre santé, il est temps de dire stop non ?

Je suis en arrêt, depuis plusieurs semaines, et je suis encore HS... Je suis entre quatre murs nuit et jour, je vis en pyjama...

Sauf quand je dois aller à ma séance hebdomadaire chez le psy.

Mais je ne veux plus sortir.... je deviens agoraphobe... Je ne veux pas que quelque chose extérieur vienne m'agresser, et quand je dis agresser, je veux dire, voir, entendre des engueulades, être stressée, car importunée... Je ne veux pas sentir sur moi le regard des autres...

Visiblement, mon apparence fait assez peur...sinon comment expliquer que où que j'aille on a à coeur de vouloir m'aider ?

C'est pas le monde d'aujourd'hui, pas l'habitude moi...

Je suis tellement épuisée, que je parais facile 10 ans de plus que mon âge, je suis marquée, j'ai les traits tirés... je suis blanche, si blanche, c'est la remarque qu'on arrête pas de me faire.

Je suis allée trop loin, le jusqu'au boutiste, ce n'est pas bien, il ne faut pas suivre mon exemple... ce n'est pas le bon.

il faut s'arrêter avant, plus on s'en rend compte rapidement, plus on s'en remet vite.

Encore une fois, mon chemin va être long, mais peu importe, puisque je suis enfin sur le bon...

Je suis malade.... je suis handicapée, je l'ai longtemps refusé ce constat... mais y a pas de retour en arrière, 5 ans de combat, à vouloir prouver que je pourrais m'en remettre... A refuser qu'on m'appelle l'handicapée, à vouloir mener une vie normale, à vouloir faire les mêmes choses qu'avant... Mais je ne peux plus.

Et surtout, je ne peux pas mener plusieurs combats en même temps... Celui d'être debout chaque jour, en est déjà un.

A vouloir être trop gentille, à encaisser, et continuer, ce n'est pas la bonne méthode. Il faut combattre.

Subir sans rien dire n'est pas normal. On détruit ma vie et ma santé, et moi j'ai laissé faire.

Dans quel genre de film on voit ça ?

Je suis catholique oui, mais non pratiquante, alors, le : faut tendre l'autre joue, non, pas pour moi.

On a atteint une limite drôlement dangereuse et qui fait peur aux autres... quand on se fiche des conséquences, quand on ne peut plus nous atteindre... quand on reste impassible.

Quand on peut dire adieu à des choses....quand on arrive à se détacher, se déconnecter.

Là, on a atteint le point qui va nous permettre de rebondir, et cela fait peur.

Des personnes qui avaient une emprise sur moi, ne l'ont plus aujourd'hui, et là, je parle pas boulot.... Et finalement, c'est plutôt exaltant, réussir à se débarasser de ces chaînes qui nous empoisonnaient.

Aller chez le psy pour un burn out, c'est un peu comme aller aux alcooliques anonymes non ?

On a prit conscience d'un pb, on le règle avec de l'aide.

Admettre qu'on a un pb, qu'on n'en peut plus n'est pas honteux... Arriver à le dire, à l'avouer, c'est plutôt une force de caractère  non ?

Réussir à admettre devant quelqu'un d'autre que non, finalement, on arrive pas à tout gérer, on y arrive plus, on est à bout...

Oui, il en faut du courage, pour l'avouer.

Ayez ce courage.... puisez-le en vous, vous l'avez.

La solution vous l'avez, demandez-de l'aide.