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Je suis moi, dans un monde où il est dur d'être soi même
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15 décembre 2019

Sevrage

Cela fait six ans que je suis sous traitement pour mes douleurs. Traitement lourd. J'ai tout essayé, comme un cobaye de laboratoire. J'ai vu plusieurs médecins. J'ai une véritable pharmacie chez moi. Cortisone, morphine, lidocaîne, codéîne, opium, dérivé de morphine dérivé d'opiacée, antidouleurs tramadol.... Puis y a deux ans, on a changé mon traitement, car rien n'a fonctionné. Des neuroleptiques, et comme ça ne fonctionnait pas, on augmentait les doses. Puis comme les douleurs devenaient de plus en plus intolérables, j'ai été hospitalisé, et là, on a mit un place un protocole. C'est la combinaison de trois médicaments à prendre. Neuroleptique, lexomil, anafranil. 1800 mg juste pour le neuroleptique.

Depuis mon burn out de cette année, j'ai d'abord eté dans le brouillard. Deux mois à dormir quasiment tout le temps. Le 3e mois, je dormais un peu moins, mais cétait toujours pas ça.

J'entame mon 4e mois d'arrêt. Et j'entame un sevrage de médicaments. Evidemment, j'ai une à deux migraines par semaine. Evidemment, mes douleurs restent fortes. Evidemment, physiquement je suis une loque qui peut guère faire frand chose. 

Je perds de plus en plus l'usage de mon bras droit. Je fais tout tomber, faire à manger devient compliqué, faire la vaisselle.

Tout me fait extrêmement mal. Passez le balai... Passer la serpillère. 

Mais...

Petit à petit j'ai l'impression que mon esprit sort du brouillard. J'ai l'impression d'avoir perdu 2 ans, de ne pas les avoir vu passer. D'avoir tout raté, de ne pas avoir été moi.

Le voile se lève lentement, et je vois.

les médicamanrts me mettaient à plat, à l'ouest.... ils changent ma personnalité, mon comportement. C'est écrit dans les effets indésirables. Je les ai eu.

C'est une drôle de sensation... Comme si je me réveillais d'un long coma. Même si je n'ai jamais été dans le coma. Mais la sensation est bizarre.

J'ai diminué la posologie, j'ai supprimé de moi même certains médicaments.

Oui, j'en paye les conséquences physiquement, mais mentalement, je renaîs.

Je suis en train de me retrouver moi. Le chemin est long, j'ai conscience qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire. Beaucoup de choses à faire, mais si j'ai l'esprit plus seraun, moins embrouillé, je pense que j'irais mieux.

Je dois absolument faire en sorte que mon esprit, mon âme, se détache de mon corps. Les douleurs augmentent et mon corps lâche. Mais mon mental lui, s'ouvre à nouveau à la vie.

Je dois tenir le cap, même si c'est dur. Même si la tentation est là de reprendre la posologie prescrite, quand les douleurs sont trop fortes. Mais j'arrive à me limiter pour l'instant. Vais-je réussir sur le long terme ? Je ne sais pas, mais je veux tenir. Je dois tenir.

j'ai l'impression d'avoir perdu 2 ans. D'avoir fait mon very bad trip à moi. D'avoir été à l'ouest.

Dans les effets indésirables du neuroleptique, y a dépression et idées suicidaires.

Est-ce dû aux médicaments ma 2e TS ? Je n'étais plus vraiment moi même. Je déteste celle que j'étais.

Mais quand on a mal H24, on peut péter les plombs et changer non ?

D'autant plus quand on sait que ce sera à vie... C'est pas comme une entorse, où l'on vous dit, 1 mois d'attelle et de béquilles.

On sait à quoi s'en tenir, on sait qu'on va en chier un mois.

Mais là... je sais qu'il n'y a pas de date de fin avec ma maladie chronique... Enfin, la fin, c'est la mort.

Savoir que jour après jour, au réveil, la douleur sera là. Au coucher, la douleur sera là. Comme une soeur siamoise, elle se détache pas.

Mon esprit est plus calme, et il analyse plus. Je ne vais pas redevenir normale, je ne vais pas pouvoir guérir.

Non, je ne peux plus aller sur des manèges à Disney Land. Non, je ne peux plus faire de shopping tout un après midi. Non je ne peux plus cumuler resto, ciné. Non je ne peux plus faire les courses. Non je ne peux plus passer ma voiture au karcher.

Non, je ne peux plus rester plus de 15 mn debout. Non, je ne peux pas toujours avoir le sourire aux lèvres. Non, je ne peux plus faire le ménage. Non, je ne peux plus me lancer dans la peinture comme j'en rêvais, tenir un stylo est déjà un ptit miracle.

Non, je ne peux pas me faire de brushing. Parfois, je peux même pas me coiffer.

Non, je ne peux plus tant de choses.

Mais je suis moi. Ma personnalité, mon caractère. Mon coeur, mes coups de gueules. Ma tristesse, mes rires, mes blagues.

Je sios à nouveau moi. Enfin, je le redeviens petit à petit.

Physiquement, je suis KO, bonne à jeter.

Mentalement, je reviens à moi.

J'ai perdu 2 ans. Faut que je me bouge. Cela me fait peur, car je ne sais pas ce que ça va donner, tout ce que je dois entamer, et ce qui est déjà entamé. Je vais pas vers quoi je vais, je sais pas ce que sera demain.

Mais j'ai lancé le processus de changement, pour améliorer ma santé. Et c'un pas énorme. Un grand pas, pour de tout petis résultats pour l'instant. 

Mais tout est long. Les démarches sont longues. 

Et se sortir de tous ces médicaments, c'est long. Se remettre d'un burn out, avec idéees suicidaires, c'est long. Une longue remontée à la suface. Mais je le fais. A mon rythme. Je vais m'en sortir. 

J'accepte enfin d'être handicapée. Ciinq ans pour l'accepter.

Pour libérer ma colère contre la personne responsable de mon état, j'ai entamé des démarches pour lancer une action en justice. Enfin. Cela apaise ma colère.  Je dois définitivement m'en débarasser pour aller mieux. Et si je lance cette action, cela me permettra de le faire. Tourner la page. Même si je vais vivre avec cet handicap et ces douleurs. Mais si je suis plus apaisée, les douleurs diminueront. Enfin, si je fais rien.

J'ouvre les yeux sur qui je suis. Qui je veux être, et ce que je veux petre.

J'ouvre les yyeux sur moi, et j'apprends à être plus détachée, plus sereine. Il le faut, c'est une nécéssité. 

J'y arrive pas encore, mais je vais à mon rythme. Un pas après l'autre. Un jour après l'autre.

J'ai envie de pleurer sur ces deux années que je n'ai pas vu passer. Sur ces deux années où j'ai fais beaucoup de choses stupides.

Je veux réussir à me retrouver, et retrouver la vie.

Je me suis égarée toutes ces longues années, et cette erreur médicale a été le summum pour me perdre.

Je ne sais pas encore les dégâts occasionnés par ces traitements. Car il y en a. J'ai plein de symptômes. 

Qu'est ce qu'il m'attend ? Je ne sais pas. Mais je prendrais comme ça vient.

D'abord, je me redécouvre, et j'apprivoise mon corps et mon esprit.

 

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Commentaires
L
Bonjour <br /> <br /> Jai une ve semblable à vous. Je suis complètement découragé. Ls médecine ne peut plus rienfaire pour moi. J'aimerais savoir comment vous faites , pour vous en sortir. De pus,je n'ai pas.vu de présentation sur vous (ex. d'où vous venez, votre âge) et pourquoi qu Il ny a pas de date à côté de vos articles, ? <br /> <br /> ( pour nous situer dans le temps)<br /> <br /> Merci
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