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Je suis moi, dans un monde où il est dur d'être soi même
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21 novembre 2018

Un autre monde

Depuis toujours, je me suis senti à part, différente de tout le monde. 

Mais c'est bien pire depuis que je ne vis plus dans une caserne. Ce monde m'est totalement étranger, je ne le comprends pas.

Cette haine de l'uniforme.. Une haine viscérale chez beaucoup. Je n'étais pas préparée à vivre ça.

J'ai vécu dans un monde parallèle durant toute mon enfance et mon adolescence. J'ai évolué au milieu des gendarmes, et jamais je n'ai pensé que les gens pouvaient les détester à ce point.

Je trouve ça abberrant... Et le mot est faible.

Les médias, le show bizz, ce gouvernement... font tout pour attiser la haine de l'uniforme.

Tous, vous semblez oublier une chose, sans les forces de l'ordre, votre vie ne tient à rien. Votre ingratifude est à vomir. Vous êtes si prompt à les applaudir quand ils vous sauvent les fesses lors d'un attentat, et le lendemain vous leur crachez dessus.

Restez en toute cohérence avec vos convictions. Si vous les haîssez à ce point, ne composez jamais le 17 s'il vous arrive quoi que ce soit, débrouillez' vous tout seul. Il faut savoir rester droit dans ses valeurs et ses convictions. Vos retournements de vestes constants....

Vous arrivez à vous regarder dans une glace et vivre consciemment en sanchant que vous êtes une girouette instable sur qui on ne peut pas compter???

 

Je n'étais pas préparée à vivre avec cette haine. J'ai perdu mes repères, et quand mon héro à moi, mon père, gendarme mobile, est décédé, un pan de ma vie est parti avec lui.

Le déséquilibre crée est trop important. 14 ans que je tente de stabiliser ma vie, mais je n'y arrive pas.

Chaque homme que je rencontre je le passe au crible. Aucun n'arrive à la cheville de mon père. Aucun n'arrive à la cheville d'un membre des forces de l'ordre. Aucun n'a ce courage, cette force, cette abnégation, cet amour de la patrie... 

AUCUN.

Eux ils ont la force... Ceux qui leur crachent dessus, ma foi, vous ne méritez pas mon respect, mon attention ni quoi que ce soit.

Vous méritez juste une profonde indifférence, et un profond mépris.

Votre monde, je le hais. Votre monde de superficialité, de faux semblants, d'hypocrisie, de mensonges, je le hais.

Votre monde qui pousse au suicide des hommes et des femmes de valeurs, je le hais.

Car oui, vous avez votre part de responsabilité dans ces suicides... Vos propos, votre haine incessante... ajoutés à tous ce qu'ils endurent déjà... Vous êtes un chaînon de leur souffrance.

 

Alors oui, ce monde en-dehors de cette caserne où j'ai grandi, heureuse, protégée, privilégiée... je le hais. Il est moche.

Et tous ces crimes, toute cette violence partout, commence déjà avec une mentalité de merde qui ne soutient pas des hommes et des femmes qui sont là pour assurer votre sécurité. Ils font un travail ingrat, mal payé, dangereux, sans reconnaissance, ni soutien. Et ils ne sont pas aux 35h eux...

 

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souffranceSavoir parler de nos souffrances pour soulager notre âme et notre corps.
Demander de l'aide n'est pas une faiblesse. 

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